- censier
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• 1190 adj.; de cens♦ Féod.1 ♦ Qui recevait ou payait le cens. Seigneur, fermier censier.2 ♦ Registre censier, ou n. m. censier, sur lequel étaient inscrites les contributions du cens.Synonymes :- terrier● censier, censière adjectif (latin médiéval censuarius) Relatif au cens.⇒CENSIER, IÈRE, adj.DR. FÉOD.A.— Seigneur censier ou p. ell., censier. Seigneur auquel le cens était dû. Officier censier. Officier chargé de percevoir le cens.B.— Fermier, propriétaire censier ou p. ell., censier. Fermier, propriétaire qui devait le cens.C.— Registre, livre censier ou p. ell., censier. Livre où étaient enregistrés les cens. Les censiers proprement dits donnent le prix des cens payés aux quatre termes de l'année et l'indication des payeurs (P. LAVEDAN, Qu'est-ce que l'urban.? 1926, p. 239).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 adj. « qui tient une terre à cens » (Roman d'Alexandre, éd. P. Meyer, 905); 1317 subst. (Arch. JJ 56, f° 18 r° ds GDF.); 2. 1239 adj. « à qui on doit payer le cens » sires censiers (St Loup, Arch. Aube ds GDF.); XVe s. subst. (MONSTRELET, II, 6 ds GDF. Compl.); 3. 1380 sancier « registre où sont inscrits les cens » (Cart. de S.-Et. de Vignory, p. 15, J. d'Arbaumont, ibid.). 1 Empr. au lat. médiév. cens(u)arius adj. (EKKEHARD, Cas. s. Galli, c. 1, SS, II, p. 87 l. 50 ds NIERM.), subst. fin IXe s. (Traditiones Weissenburgenses, 191, p. 178, 14 ds Mittellat. W. s.v., 454, 26); 2 dér. de cens, suff. -ier; 3 par abréviation à partir d'un syntagme tel que liber cens(u)arius (cf. VIIIe s. [?] Formulae Pithoei 108, ibid. 454, 44 : epistolam censariam). Fréq. abs. littér. :3.
censier [sɑ̃sje] adj. m. et n. m.ÉTYM. 1190, adj.; de cens.❖♦ Droit féodal.1 Qui perçoit ou doit un cens. || Seigneur censier ou censier, n. m. || Fermier censier. — REM. Le fém. censière [sɑ̃sjɛʀ] ne figure que dans les dictionnaires.2 Registre censier, ou, n. m., censier, sur lequel étaient inscrites les contributions du cens.0 Un mouvement de pulvérisation des cadres anciens de l'exploitation paysanne se mit ainsi lentement en marche, puis s'accéléra pendant le XIIe siècle. Il suffit, pour en mesurer l'ampleur, de comparer en France les censiers, c'est-à-dire les listes des tenures et de leurs charges, établis aux approches de l'an 1200 aux inventaires qu'avaient dressés les administrateurs des IXe et Xe siècles.Georges Duby, Guerriers et Paysans, p. 210.
Encyclopédie Universelle. 2012.